Il y a urgence. Urgence de lire. Faites un don !
Il y a quelques semaines, la toute première action Cyber Captain avait lieu au CEPES de Jodoigne. Durant deux après-midi, des étudiant·es de 5ème secondaire ont formé de jeunes élèves de 6ème primaire aux bons comportements à adopter en ligne via plusieurs ateliers. Pour l’occasion, nous sommes partis à la rencontre des formateur·ices en herbe pour connaître leur premier ressenti.
Xavier – Je pense que ça va le faire si on est bien structuré et qu’on suit vraiment ce qu’on s’est dit.
Léa – On est un peu stressé tout de même.
Xavier – Notre rôle aujourd’hui, c’est d’être des animateurs et des formateurs. On va essayer d’apprendre aux enfants à se protéger de tout ce qui pourrait leur arriver avec un téléphone ou sur internet.
Killian – On va faire de la prévention. Comme nous, on a déjà été là-dedans un peu, on peut mieux expliquer ce qu’il faudrait faire dans telle ou telle situation. Vu que nous on l’a vécu, on sait très bien que ça peut arriver à n’importe qui.
Aline – Et puis on a plus de recul. De jeune à jeune, le message passe mieux je trouve que si ça vient d’une autorité ou d’un adulte.
On va essayer d’apprendre aux enfants à se protéger de tout ce qui pourrait leur arriver avec un téléphone ou sur internet.
Léa – Pour moi, c’est important parce que je trouve que les enfants ont de plus en plus tôt un téléphone dans leurs mains et le harcèlement se fait du coup très rapidement. C’est important de les sensibiliser à ce genre de chose.
Tom – C’est une bonne manière d’aborder les choses pour les enfants je trouve. Le problème à cet âge-là, c’est qu’on n’arrive pas encore à discerner la réalité des choses. On ne se rend pas compte qu’on peut être méchant et qu’on peut blesser une autre personne.
Ranya – Si j’avais eu 11-12 ans, j’aurais vraiment aimé qu’on me fasse comprendre qu’il y a différentes manières de parler en ligne et sur les réseaux sociaux. On ne s’en rend pas forcément compte, mais parfois on insulte quelqu’un et on se dit que c’est juste un message, mais la personne en face elle peut être vraiment blessée.
Si j’avais eu 11-12 ans, j’aurais vraiment aimé qu'on me fasse comprendre qu’il y a différentes manières de parler en ligne et sur les réseaux sociaux.
Les élèves étaient répartis en 6 groupes. Chaque groupe proposant une activité différente.
Tom – Nous on va faire une petite activité sur le cyberharcèlement. On va essayer de leur montrer une meilleure façon de parler ; une façon plus correcte et plus adéquate.
Kadiatou – De notre côté, on va expliquer aux enfants comment ils peuvent signaler des contenus inappropriés sur les réseaux sociaux. On va leur expliquer comment ils peuvent arrêter ces différents comportements en parlant avec leur(s) parent(s) ou en signalant les contenus.
Daniela – Dans notre atelier, on veut leur apprendre à réfléchir avant d’agir. Est-ce que c’est une chose bonne ou mauvaise chose à poster sur les réseaux sociaux et pourquoi on peut ou pas la poster. On leur apprend aussi au niveau des signalements, s’il y a un problème comment faire pour le signaler.
Marie – Nous on est les cyber vigilants. On veut les prévenir de faire attention sur les réseaux sociaux. De ne pas croire tout ce qu’on voit, comme par exemple les fake news ou l’hameçonnage.
Léa – Oui, parce qu’un téléphone, je m’en sers sans penser forcément aux répercussions et là ça m’a vraiment sensibilisée un minimum.
Tom – Pour moi, c’est vraiment une bonne idée de faire ça et j’aurais vraiment aimé personnellement avoir eu ce genre d’activité.
Shanon – J’aurais aimé avoir ça quand j’étais plus jeune. À notre époque on n’était pas assez informé. Maintenant, ça a beaucoup plus évolué, il y a plus d’informations, mais c’est toujours bien de toujours rappeler et sensibiliser. C’est toujours mieux que pas assez.
Maëlle – Même nous en tant qu’adolescent ça fait du bien d’avoir une petite piqûre de rappel.
Pour moi, c'est vraiment une bonne idée de faire ça et j'aurais vraiment aimé personnellement avoir eu ce genre d’activité.
Léa – J’aimerais bien avoir un bon retour des bénéficiaires. Je me sentirais heureuse qu’ils soient contents d’avoir passé un peu de temps avec nous.
Anne-Lise – Qu’ils aient compris de quoi on leur a parlé surtout.
Amélie – Qu’on ait eu un impact. J’aimerais sentir qu’ils vont changer un peu leur manière de parler, de penser avant d’envoyer un message. Qu’ils réfléchissent à l’intonation qu’ils vont utiliser dans telle ou telle situation.
Enora – On a déjà eu un retour positif directement. J’ai été surprise d’ailleurs. Il disait des choses super intéressantes que même moi je ne pensais pas à leur âge.
Flavie – Ce qui était cool c’est que d’eux-mêmes ils disaient qu’ils allaient en parler à leurs parents. On sentait qu’ils étaient déjà un peu sensibilisés à la question.
Cyber Captain est une action mise en place en 2022 par Bibliothèques Sans Frontières Belgique avec pour vocation de repenser l’apprentissage des bons comportements en ligne via une approche intergénérationnelle impliquant l’ensemble de l’école. Les élèves de primaire tout comme ceux de secondaire sont ainsi impliqués dans une réflexion sur leur propre utilisation d’Internet.