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À l’occasion de la parution du rapport annuel 2022 de BSF Belgique, nous vous proposons de faire un retour sur le passé, présent et futur de notre association. Avec Dimitri Verboomen, directeur de BSF Belgique, plongeons-nous dans ce qui fait de BSF ce qu’elle est aujourd’hui.
Avant la naissance de BSF Belgique, deux projets étaient en cours de déploiement depuis la France :
Comme le projet Khan Academy devait se déployer plus activement en Belgique, il a été décidé de recruter une équipe sur le terrain, et d’y ouvrir une association locale. Le but étant d’incarner le mandat de BSF en Belgique, faciliter le développement des activités à l’échelle locale et représenter l’organisation auprès des instances européennes.
BSF et Khan Academy étaient très peu connus. Nous devions faire nos preuves et justifier l’introduction de ce nouvel outil d’aide à la réussite. Nous avons choisi une double approche :
Nous avons donc dégainé nos téléphones et nos boîtes e-mail pour contacter un grand nombre d’établissements scolaires belges. BSF Belgique fut la première association nationale de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières à déployer une approche spécifique pour les écoles et enseignant·es. Ces dernières années, nous avons ainsi développé une expertise qui bénéficie maintenant à tout le réseau.
Cette première expérience, et notre connaissance des écoles, nous a poussé à investir dans d’autres activités : l’éducation au numérique avec les Cyber Héros, puis l’inclusion numérique destinée aux adultes.
Non. La mission de BSF de faciliter l’accès à l’éducation, à l’information et à la culture reste inchangée. Cependant, il est important de noter qu’il s’agit de thèmes très larges, et c’est donc en équipe que nous avons choisi un thème principal pour nos actions : la lutte contre les inégalités sociales en Belgique.
En Belgique, il faut savoir qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire en matière d’équité entre des enfants issu·es de classes sociales défavorisées et des enfants issu·es de milieux plus aisés. C’est dans ce contexte que se sont glissés le développement et le rayonnement de Khan Academy en Belgique.
L’aide à la réussite, donner envie d’apprendre les maths et les sciences, l’éducation au numérique… Tous ses sujets se rattachent à un objectif unique : donner aux jeunes les outils pour comprendre et s’intégrer dans la société.
Ces dernières années, nous avons continué de favoriser la cohésion sociale en nous étendant vers d’autres domaines, avec des projets liés à l’inclusion numérique et plus récemment à des actions à destination des réfugié·es.
C'est en équipe que nous avons choisi un thème principal pour nos actions : la lutte contre les inégalités sociales en Belgique.
Nous avons grandi très rapidement avec nos projets francophones, mais nous sommes également actif·ves en Flandre avec les Cyber Helden et les projets d’inclusion numérique. Et cela, nous souhaitons le développer encore plus pour devenir une association réellement nationale. Nous serons ainsi capables de développer des actions pour toutes et tous, dans la connaissance et le respect des différences entre les communautés de notre pays.
Nous développons également de nouveaux champs d’activité tels que l’accueil des réfugié·es et la lecture… Comme avec l’éducation, nous devons les faire grandir et rayonner, et établir de nouveaux réseaux de partenaires.
L’objectif 2030 de BSF international : Transformer la vie de 3 millions de personnes d’ici 10 ans à travers un accès facilité à la connaissance. Cet objectif représente un triplement de nos activités, et en Belgique nous souhaitons nous inscrire dans cette vision : renforcer nos activités, porter la voix de BSF localement et auprès de la communauté internationale, et apporter notre expertise au réseau.
C’est également très encourageant de voir que le projet impacte positivement le comportement des bénéficiaires. Si je ne devais citer qu’un chiffre : 80% des enseignant·es et parents formé·es se sentent désormais plus à l’aise pour discuter ou aborder la cybersécurité et/ou la citoyenneté numérique avec leurs enfants/élèves.
Oui, dans l’éducation par exemple le numérique fait moins peur aux enseignant·es. La crise du COVID nous a fait gagner des années sur cette thématique mais a pour autant bouleversé la scolarité des élèves. Ils et elles en payent toujours le prix avec des retards d’apprentissage élevés et des disparités fortes selon leur origine sociale.
Le constat est le même en inclusion numérique : la diversité des acteur·rices, la maturité des projets et la prise de conscience sont différentes dans chaque région et selon les communautés. La précarité numérique se creuse face aux entreprises et administrations qui ferment leurs guichets et déshumanisent leurs services. Cependant, je vois une réelle évolution, avec des initiatives prises tant au niveau public que privé. Des décisions qui devraient impacter nos activités dans les années à venir.
D'ici 10 ans, notre objectif est de transformer la vie de 3 millions de personnes à travers un accès facilité à la connaissance.
Notre impact est autant quantitatif que qualitatif. Plus d’un·e apprenant·e sur deux en FWB a utilisé Khan Academy dans l’année. Nos différentes formations à destination des enseignant·es et éducateur·ices ainsi que l’accompagnement que nous proposons au niveau local changent la qualité de l’usage de l’outil.
Ce double impact s’observe également pour Les Cyber Héros. Notre équipe a animé des sessions avec plus de 20 000 enfants et formé plus de 2 000 enseignant·es. À l’issue de ces formations, plus de 80 % des enseignant·es indiquent qu’ils et elles se sentent plus à l’aise pour aborder les questions de citoyenneté numérique avec leurs élèves.
Pour l’inclusion numérique, c’est environ 300 aidant·es et bénévoles qui ont été formé·es. La formation connectoo, développée avec le SPF BOSA, est utilisée dans plus de 250 ministères, communes et institutions en Belgique. Cependant, il est encore trop tôt pour mesurer leur impact. En 6 ans, nous pouvons dire que BSF Belgique a eu un véritable impact en Belgique !