Bibliothèques sans Frontières Belgique
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Non, les sciences ne sont pas un truc de garçons !
Ce 7 avril 2022, Bibliothèques Sans Frontières et Samsung lancent, avec 5 nouvelles vidéos, la deuxième saison de leur programme vidéo à destination des 8-12 ans, “Les Questionautes”. Au cœur de ce projet : l’idée de faire aimer les sciences aux enfants et de créer des vocations, tant chez les garçons que chez les filles, qui selon de récentes études tendent à se détourner des études scientifiques supérieures. Objectif de l’opération : toucher plus de 20 000 jeunes et 2 500 enseignant·es et éducateur·rices.
Comment se fait-il qu’il pleuve ? Comment un avion de plus de 50 tonnes arrive-t-il à décoller du sol ? Qu’est-ce qu’un atome ? Et comment font les oiseaux pour migrer de l’Afrique à la Belgique sans se perdre ?
Dans 10 vidéos mêlant pédagogie et créativité, Sam et son acolyte Léonard, agents du prestigieux « Bureau des Questions » s’emploient à répondre à ces interrogations. Au-delà de la théorie, chaque épisode encourage à réaliser soi-même une expérience ou une activité pratique, chez soi ou en classe.
Cette initiative, inspirée des célèbres « C’est pas sorcier » et « Art Attack », est née de la collaboration entre Samsung, leader mondial des technologies numériques et Bibliothèque Sans Frontières Belgique, ONG spécialisée dans l’accès à l’information et à l’éducation, qui ont décidé d’unir leurs forces pour promouvoir les disciplines “STEM” (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) parmi les jeunes générations.
Pour Sven Adams, responsable CSR chez Samsung Benelux, l’engagement pris par Samsung vient des valeurs mêmes de l’entreprise : « On croit en l’importance d’expérimenter dès l’enfance avec les STEM et le numérique. La créativité, l’innovation et la pensée critique sont des compétences essentielles pour les citoyens de demain, d’où notre souhait de sensibiliser les enfants à ces valeurs tout en apportant un soutien aux enseignants, qui sont un maillon essentiel de la transformation numérique. »
Conçu d’abord sous la forme d’une série de 10 vidéos accessibles via YouTube, de chez soi ou de l’école, le programme Les Questionautes va plus loin en soutenant les professeur·es et éducateur·rices. Ils et elles bénéficient, en complément de chaque vidéo, d’une fiche thématique qui fournit des informations et activités additionnelles à réaliser en classe. Un bon moyen de faciliter l’enseignement des STEM, de façon simple et accessible.
« Avoir ce type de ressources, c’est un vrai coup de pouce pour aborder des sujets complexes en classe et les rendre plus concrets. Connecter les matières scolaires à des situations du quotidien, stimuler la créativité des enfants… tout ça ouvre des portes : d’un coup, les maths, ce ne sont pas « juste » des tables de multiplication et des équations abstraites… c’est aussi la base du langage utilisé par leur ordinateur ou leur GSM »
Amélie Fievet – Institutrice primaire à Charleroi
D’après le rapport de l’UNESCO consacré à la place des femmes dans les STEM, les filles ne sont que 35 % à travers le monde à étudier dans les disciplines STEM au niveau de l’enseignement supérieur. Pour autant, il s’agit de disciplines d’avenir, représentant de secteurs à fort recrutement. En fédération Wallonie-Bruxelles, les femmes ne représentent qu’à peu près un tiers des diplômes de Master en STEM selon le FNRS (Fonds de recherche scientifique). Des chiffres qui montrent le besoin croissant de créer des vocations dans ces matières dès le plus jeune âge.
« L’orientation vers les STEM varie fortement selon le genre et l’origine sociale », indique Dimitri Verboomen, directeur de Bibliothèques Sans Frontières Belgique. « Or ces compétences représentent un enjeu majeur d’inclusion sociale et d’employabilité pour les années à venir. C’est pourquoi, avec Les Questionautes, nous avons souhaité montrer les STEM sous un angle dynamique, ludique et accessible à toutes et tous, notamment aux jeunes filles. »
Stimuler la curiosité des enfants, ouvrir les possibles en luttant contre les clichés encore trop répandus sur les métiers “de fille” ou “de garçon” : voilà le défi que tentent de relever les Questionautes, qui insufflent humour et créativité à des matières parfois abstraites dans l’esprit des plus jeunes.